Éditorial
À compter du 11 mai, nous devrions entrer dans une nouvelle phase de cette période si particulière que nous traversons depuis plusieurs semaines. Des nouvelles marges de manœuvre devraient progressivement nous être restituées dans nos vies personnelles et professionnelles. Certes, ce déconfinement sera lent, nous aurons à gérer encore de nombreuses restrictions, mais l’horizon semble commencer à se dégager. Nous allons de nouveau pouvoir nous projeter sur le long terme, trouver un nouveau souffle et un nouvel élan.
Ces libertés retrouvées seront conditionnelles, face à un risque sanitaire qui demeurera très présent. Nous devrons apprendre à évoluer avec sérénité dans un environnement empli d’injonctions parfois contradictoires. Concilier imprévu et anticipation, rapidité de décision et nécessaire concertation, agilité et planification. Il nous faudra superposer au temps court, celui de notre reprise d’activité, le temps long, celui de la préparation de notre avenir : prochaine rentrée, évolution de la formation, structuration du site, poursuite et finalisation de la démarche prospective #INSA2040.
Ces dualités, déjà bien présentes, vont apparaître de façon encore plus nette dans notre organisation. Nous ne pourrons plus penser une activité en présentiel sans se poser la question de la prolonger en distanciel. Nos environnements de travail seront à la fois réels et virtuels. Nous construirons des actions de fond, pensées dans la durée et créatrices de valeur sur le long terme, qui, sans doute, seront de nouveau confrontées à des cygnes noirs, qu’il nous faudra gérer dans l’urgence. Tout l’enjeu sera de savoir les aborder avec calme et méthode, en capitalisant sur l’expérience apprenante de la crise que nous vivons.
L’un des grands enseignements de la période actuelle est incontestablement la force du collectif. La solidarité, l’entraide et la bienveillance dont nous avons su faire preuve les uns avec les autres ont constitué un élément clef de notre résilience. Dans la période qui va s’ouvrir, emplie d’incertitudes, ne relâchons pas cet effort et continuons à porter une attention toute particulière aux plus exposés et plus fragiles d’entre nous, qu’il s’agisse de nos élèves, de nos personnels, mais aussi de nos partenaires et de l’ensemble de la communauté INSA.
Résilient-e-s continuera à maintenir le lien entre nous, à mettre en lumière des personnalités et initiatives remarquables, à tenir le carnet de bord d’un cheminement vers le monde de demain. C’est une source d’inspiration, de fierté et d’énergie pour continuer à avancer ensemble et trouver du sens à nos engagements.
Bonne lecture.
Frédéric Fotiadu, directeur de l'INSA Lyon
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