Selon le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le secteur du bâtiment représente 43 % des consommations énergétiques annuelles françaises et génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre. Avec 220 000 mètres carrés de construction et 60 bâtiments sur son campus, l’INSA Lyon est engagé de longue date dans la réduction de l’empreinte carbone liée à ses bâtiments. Le bâti : un contributeur majeur aux émissions de GES Baisser les consommations d’énergie des bâtiments, réduire les coûts liés à la facture d’énergie et réduire l’empreinte carbone des bâtiments : voici les trois objectifs affichés par la France pour réduire l’impact du secteur et atteindre les objectifs du Plan climat qui fixe la neutralité carbone d’ici 2050. Pour participer à cet objectif ambitieux, l’INSA Lyon a misé sur la rénovation énergétique de son patrimoine immobilier, associée à un plan de sobriété énergétique rigoureux. Réduire les dépenses énergétiques Ainsi, tous les bâtiments majeurs du campus sont reliés à un réseau de chaleur urbain, alimenté à près de 70 % par de l’énergie renouvelable et de récupération. Des panneaux solaires sont progressivement installés sur le toit des bâtiments, actuellement une première résidence étudiante en est pourvue, et la climatisation limitée aux activités de recherche et à certains espaces « refuges » lors des périodes de fortes chaleurs. Favoriser le réemploi La mise en œuvre d’un plan d’urbanisme, initié dans les années 2000, offre aujourd’hui un campus démonstrateur, favorisant les mobilités douces. En priorisant la rénovation et la réutilisation des bâtiments plutôt que la démolition ou la construction, en utilisant des matériaux biosourcés ou en réutilisant des éléments issus de déconstructions, chaque projet est mené dans une approche écologique visant à réduire l’impact carbone. Parmi les exemples de projets utilisant le réemploi : la construction d’un abri à vélos entre les résidences étudiantes A et B, à partir de panneaux de façades et de toitures issus de la déconstruction d’un bâtiment ou encore, les tablettes en bois de l’amphithéâtre Capelle rescapées de l’incendie de 2017, réutilisées comme revêtement en fond de scène.
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